Pour marquer le cinq-centième anniversaire de Philibert De l'Orme, grand théoricien de l'architecture et bâtisseur parmi les plus inventifs de la Renaissance européenne, le Centre d’Études Supérieures de la Renaissance de Tours organise un colloque qui réunira, du 30 juin au 4 juillet 2014, plusieurs historiens et historiens de l'art. Vous pouvez télécharger le programme ici.
LVIIe Colloque international d’études humanistes organisé par Frédérique Lemerle & Yves Pauwels
L’ANNEE 2014 est celle du cinq-centième anniversaire de la naissance à Lyon de Philibert De l’Orme, le plus grand architecte de la Renaissance française. Artiste fécond, d’une abondance inventive comparable à celle de Michel-Ange, humaniste nourri aux sources antiques romaines qu’il connaît intimement, brillant constructeur imaginant des formules inédites de charpente et concevant des voûtes d’une incomparable virtuosité, écrivain prolifique auteur des Nouvelles inventions pour bien bastir (1561) et du Premier tome de l’architecture (1567) qui sont aussi des miroirs de son œuvre et de sa personnalité, homme de pouvoir exploitant au mieux sa fonction de surintendant des bâtiments du roi, homme de foi enfin, abbé de Saint-Serge d’Angers et chanoine de Notre-Dame, l’architecte favori de Diane de Poitiers et de Henri II a suscité bien des recherches, depuis les travaux que lui consacrèrent à la fin du XIXe siècle Adolphe Berty, Léon Charvet ou Marius Vachon jusqu’aux ouvrages d’Anthony Blunt et de Jean-Marie Pérouse de Montclos. Son œuvre a subi quantité de dommages, mais il en reste assez de témoignages pour que le génie de l’architecte puisse encore être apprécié : le château de Diane de Poitiers à Anet est un remarquable condensé des inventions et des raffinements d’un artiste majeur. Mais l’hôtel Bullioud à Lyon, le tombeau de François Ier à Saint-Denis, les vestiges du palais des Tuileries récemment remontés au Musée du Louvre ou abandonnés à un triste sort au château de la Punta près d’Ajaccio, et des demeures parisiennes peu connues atteste la force créatrice de celui qui fut dans son art l’égal de Rabelais ou de Ronsard.
L’anniversaire de sa naissance est l’occasion de faire le point sur cette figure phare de la Renaissance et sur les multiples problématiques posées par un homme aux innombrables facettes : peindre le contexte historique, intellectuel et artistique dans lequel il évolue, préciser les contours du savoir-faire d’un homme de métier magnifié par le savoir humaniste, les responsabilités assumées au service de la Couronne et la conscience religieuse, définir l’architecte qui s’empresse d’aller au-delà des règles vitruviennes sitôt qu’il les a maîtrisées comme le littéraire qui transparaît dans l’œuvre imprimée. Tout en faisant référence aux édifices les plus prestigieux réalisés dans le contexte de la cour de France, le colloque développera les aspects les moins connus de la formation, de la culture, de la personnalité et de la production architecturale de Philibert De l’Orme, et s’attachera à la réception et à la fortune de son œuvre au cours des siècles suivants.
Traités par les spécialistes français et étrangers les plus renommés, les différents thèmes seront abordés dans l’optique pluridisciplinaire qui est celle des colloques internationaux d’études humanistes du Centre d’études supérieures de la Renaissance : la formation scientifique (mathématique en particulier), le contexte historique et culturel (la vision de Rome telle que De l’Orme pouvait l’avoir, païenne et chrétienne et les rapports avec la culture italienne), l’ambiance artistique (littérature musique, sculpture, peinture, décor intérieur, jardin), les rapports entre création et maîtrise des techniques, le lien entre pratique architecturale et écriture théorique, le statut de l’architecte sous le règne des derniers Valois, afin de contribuer à une synthèse originale qui complète en les dépassant les monographies antérieures.
L’ANNEE 2014 est celle du cinq-centième anniversaire de la naissance à Lyon de Philibert De l’Orme, le plus grand architecte de la Renaissance française. Artiste fécond, d’une abondance inventive comparable à celle de Michel-Ange, humaniste nourri aux sources antiques romaines qu’il connaît intimement, brillant constructeur imaginant des formules inédites de charpente et concevant des voûtes d’une incomparable virtuosité, écrivain prolifique auteur des Nouvelles inventions pour bien bastir (1561) et du Premier tome de l’architecture (1567) qui sont aussi des miroirs de son œuvre et de sa personnalité, homme de pouvoir exploitant au mieux sa fonction de surintendant des bâtiments du roi, homme de foi enfin, abbé de Saint-Serge d’Angers et chanoine de Notre-Dame, l’architecte favori de Diane de Poitiers et de Henri II a suscité bien des recherches, depuis les travaux que lui consacrèrent à la fin du XIXe siècle Adolphe Berty, Léon Charvet ou Marius Vachon jusqu’aux ouvrages d’Anthony Blunt et de Jean-Marie Pérouse de Montclos. Son œuvre a subi quantité de dommages, mais il en reste assez de témoignages pour que le génie de l’architecte puisse encore être apprécié : le château de Diane de Poitiers à Anet est un remarquable condensé des inventions et des raffinements d’un artiste majeur. Mais l’hôtel Bullioud à Lyon, le tombeau de François Ier à Saint-Denis, les vestiges du palais des Tuileries récemment remontés au Musée du Louvre ou abandonnés à un triste sort au château de la Punta près d’Ajaccio, et des demeures parisiennes peu connues atteste la force créatrice de celui qui fut dans son art l’égal de Rabelais ou de Ronsard.
L’anniversaire de sa naissance est l’occasion de faire le point sur cette figure phare de la Renaissance et sur les multiples problématiques posées par un homme aux innombrables facettes : peindre le contexte historique, intellectuel et artistique dans lequel il évolue, préciser les contours du savoir-faire d’un homme de métier magnifié par le savoir humaniste, les responsabilités assumées au service de la Couronne et la conscience religieuse, définir l’architecte qui s’empresse d’aller au-delà des règles vitruviennes sitôt qu’il les a maîtrisées comme le littéraire qui transparaît dans l’œuvre imprimée. Tout en faisant référence aux édifices les plus prestigieux réalisés dans le contexte de la cour de France, le colloque développera les aspects les moins connus de la formation, de la culture, de la personnalité et de la production architecturale de Philibert De l’Orme, et s’attachera à la réception et à la fortune de son œuvre au cours des siècles suivants.
Traités par les spécialistes français et étrangers les plus renommés, les différents thèmes seront abordés dans l’optique pluridisciplinaire qui est celle des colloques internationaux d’études humanistes du Centre d’études supérieures de la Renaissance : la formation scientifique (mathématique en particulier), le contexte historique et culturel (la vision de Rome telle que De l’Orme pouvait l’avoir, païenne et chrétienne et les rapports avec la culture italienne), l’ambiance artistique (littérature musique, sculpture, peinture, décor intérieur, jardin), les rapports entre création et maîtrise des techniques, le lien entre pratique architecturale et écriture théorique, le statut de l’architecte sous le règne des derniers Valois, afin de contribuer à une synthèse originale qui complète en les dépassant les monographies antérieures.