Le rapprochement entre les chercheurs universitaires et le marché de l'art, qui semblait, il y a quelque temps encore, absolument exclu (officiellement, en tout cas), devient non seulement envisageable, mais parfois même concret, notamment dans le domaine de la peinture ancienne.
Autrefois fleuron du marché, le secteur de la peinture ancienne est aujourd'hui en perte de vitesse et si œuvres des grands maîtres parviennent encore à atteindre des prix considérables, la plupart de tableaux peinent à trouver un acheteur. Le marché se réduit comme une peau de chagrin et les dispersions des collections sont, hélas, plus fréquentes que les créations de réunions nouvelles et les jeunes collectionneurs passionnés catastrophiquement rares. Dans cette ambiance morose, le catalogue devient un outil indispensable, car les quelques informations communiquées oralement ne suffisent guère à convaincre cette nouvelle clientèle, particulièrement tatillonne et exigeante. L'acheteur aujourd'hui recherche non seulement un coup de foudre, mais veut également disposer de toutes les informations possibles sur l’œuvre qui l'intéresse. Outre la biographie de l'artiste, il cherche à comprendre la composition, l'iconographie, la signification d'un tel ou tel élément, découvrir l'originalité du tableau, son histoire, sa place dans l'art, ses rapports avec les autres peintures. Autrement dit, tout ce qu'un historien de l'art à la formation universitaire peut savoir sur l’œuvre. Un chercheur qui ne se contente pas de consulter les bases de prix et les dictionnaires d'artistes, mais va plus loin dans son étude, mobilisant toutes les sources, aussi bien en histoire qu'en histoire de l'art, d'autant quand aucune signature ne donne le nom de l'artiste. Expliquer une attribution : rien n'est aussi difficile et délicat. Comprendre, puis faire comprendre une œuvre pour mieux l'aimer : rien n'est aussi excitant.
Autrefois fleuron du marché, le secteur de la peinture ancienne est aujourd'hui en perte de vitesse et si œuvres des grands maîtres parviennent encore à atteindre des prix considérables, la plupart de tableaux peinent à trouver un acheteur. Le marché se réduit comme une peau de chagrin et les dispersions des collections sont, hélas, plus fréquentes que les créations de réunions nouvelles et les jeunes collectionneurs passionnés catastrophiquement rares. Dans cette ambiance morose, le catalogue devient un outil indispensable, car les quelques informations communiquées oralement ne suffisent guère à convaincre cette nouvelle clientèle, particulièrement tatillonne et exigeante. L'acheteur aujourd'hui recherche non seulement un coup de foudre, mais veut également disposer de toutes les informations possibles sur l’œuvre qui l'intéresse. Outre la biographie de l'artiste, il cherche à comprendre la composition, l'iconographie, la signification d'un tel ou tel élément, découvrir l'originalité du tableau, son histoire, sa place dans l'art, ses rapports avec les autres peintures. Autrement dit, tout ce qu'un historien de l'art à la formation universitaire peut savoir sur l’œuvre. Un chercheur qui ne se contente pas de consulter les bases de prix et les dictionnaires d'artistes, mais va plus loin dans son étude, mobilisant toutes les sources, aussi bien en histoire qu'en histoire de l'art, d'autant quand aucune signature ne donne le nom de l'artiste. Expliquer une attribution : rien n'est aussi difficile et délicat. Comprendre, puis faire comprendre une œuvre pour mieux l'aimer : rien n'est aussi excitant.
Passé ce petit préambule, je me permets de vous convier à la Galerie Alexis Bordes, au 4 rue de la Paix, qui présente actuellement une exposition de peintures anciennes et de sculptures accompagnée d'un catalogue que M. Bordes m'a très gentiment demandé de rédiger. Point de peintures françaises de la Renaissance, hélas, mais un superbe Saint Jérôme pénitent par l'atelier de Joos van Cleve, l'envoutant Duc de Huescar par Nattier, la Grotte de Néptune à Tivoli par Francesco Fidanza, deux marines de Francesco Casanova (le frère de l'aventurier) ou encore Persée ou Alexandre, bronze attribué à Ceribelli de la fin du XIXe siècle qui s'inspire du Scipion du Louvre datant du XVe siècle.
Atelier de Joos VAN CLEVE (Clève ?, ca 1485/1490 – Anvers, 1540/1541). Saint Jérôme pénitent dans son étude. Circa 1530‑1540. Huile sur bois. 63,3 x 43 cm. |
Exposition du vendredi 12 septembre au vendredi 28 novembre 2014 (ouverture exceptionnelle les samedi 13 et 20 septembre)
GALERIE ALEXIS BORDES
4, rue de la Paix 75002 Paris
escalier 2, 2e étage droite
Horaires d’ouverture : 10h30 à 13h – 14h15 à 19h
GALERIE ALEXIS BORDES
4, rue de la Paix 75002 Paris
escalier 2, 2e étage droite
Horaires d’ouverture : 10h30 à 13h – 14h15 à 19h